CAMBODGE/ LAOS/ THAÏLANDE - DU 17 JANVIER AU 10 FEVRIER 2012

 

Dernières grillades au barbecue local, puis nous quittons l’île de Bali pour une escale de quelques heures en Malaisie à Kuala Lumpur, quartier général de Air Asia.

 

Une nouvelle nuit de squat dans le Mac-Do de l’aéroport, puis nous repartons pour la ville de Siem Reap, au Nord du Cambodge. Les étapes Cambodge et Laos n’étaient pas prévues initialement au programme, ce sont les conseils de nombreux voyageurs qui nous y ont conduits.

 

Dès notre arrivée au Cambodge, nous sommes confrontés aux réalités de régimes politiques particuliers. Le passage de la douane est risible et d’un autre temps. Une quinzaine d’agent des douanes est disposée en enfilade derrière un vaste bureau. Comme toujours, ils ne sont pas très souriants, à croire que l’antipathie est un élément de recrutement essentiel pour un douanier. Après nous être acquittés de 20 dollars par personne, nos passeports passent de main en main, certains tamponnent, d’autres scotchent et d’autres transmettent simplement les papiers à leur collègue de gauche ! En bref, un folklore bien orchestré et surtout très décalé.

 

Nous rejoignons notre guesthouse à bord d’un tuk-tuk, prononcé touk-touk, pour le plus grand régal de Thomas. Après le fourmillement de Bali, la faible circulation et le calme de Siem Reap nous étonnent.

 

L’objectif majeur de notre halte au Cambodge est la visite des temples d’Angkor. Nous partons donc pour une journée, toujours en tuk-tuk, découvrir le petit circuit. Ce circuit permet de visiter les principaux temples, sachant que le site d’Angkor s’étend sur plus de 400 km².

 

Pour résumer Ta Prohm est le temple typique envahit par la végétation (quelque mini short mais pas de Lara Croft à l’horizon), le Angkor Wat, gigantesque et superbe et Angkor Thom admirable par ses sculptures et frises. Sur les différents temples, il y a énormément de touristes et nous sommes surpris de voir qu’il n’y a sur place que peu d’interdictions. Un paradis pour les Japonais et Coréens, toujours aussi peu respectueux, qui peuvent prendre à leur guise la pause sur les différents monuments et toucher sans restriction les bas-reliefs.

 

La journée suivante nous nous baladons dans Siem Reap. La ville n’a rien de remarquable mais l’ambiance est agréable, paisible et les gens charmants. Thomas va traverser le marché en se bouchant le nez et en criant : ça chnouffe ! Un peu gênant pour nous, mais il faut bien l’avouer, nous avons nous aussi retenu notre respiration ! Niveau mets, la tentation est grande, surtout pour Carole : insectes, larves, serpents, bigorneaux sauce chili, crocodiles… Nous nous contenterons de quelques classiques.

 

Dans la ville, nous sommes en permanence confrontés à la violence de l’histoire de ce pays. Nous croisons en effet beaucoup d’orphelins et de personnes mutilées, victimes des mines anti-personnelles. Un contraste assez saisissant alors que la ville se développe multipliant nouveaux hôtels, centres commerciaux ou bars de nuit.

 

Toujours dans les contrastes, un soir, nous sommes gentiment invités par la direction de l’hôtel à participer à l’anniversaire du propriétaire. Habilement, nous passons la soirée à boire et manger aux frais du boss. Nous partageons notre table de pique-assiette avec Philippe et Cécile, des belges, forts sympathiques et également opportunistes !

 

Le jour suivant, toujours avec notre moyen de transport favori, puis en bateau, nous prenons la direction du Lac de Tonlé Sap pour la visite de villages sur pilotis. Les villageois, majoritairement des pêcheurs, ont en effet adapté leurs habitations à la montée saisonnière des eaux. Ils vivent ainsi sur des baraques en bambous perchées à plus de 10 mètres de haut et se déplacent uniquement sur l’eau en période de mousson, plus de 6 mois de l’année.

 

Dans le restaurant où nous avons fait halte, Thomas va essayer de pêcher avec les enfants du village la commande de poisson d’un vacancier. A noter, la proximité du vivier à poisson et du tout à l’égout des toilettes, environ 1 mètre, déterminera notre choix de commande. Ce sera riz et poulet !

 

Durant la journée, notre bateau construit de bric et de brac, tombe plusieurs fois en rade et les gamins du coin réparent à plusieurs reprises avec ce qu’ils trouvent : lacets de chaussures, sacs plastiques en guise de courroies...

 

Notre journée se termine dans l’école primaire du village. Thomas distribue très consciencieusement cahiers et crayons aux élèves. A la vue des habitations et des conditions de vie, ou plus exactement de survie, nous prenons la mesure du dénuement. Comme dans tous ces moments touchants, nous repartons heureux d’avoir partagé un moment exceptionnel mais également marqués par certaines réalités. Nul doute, nous reviendrons au Cambodge, pays qui ne nous a pas laissé indifférents.

 

C’est reparti : nouvelle étape et nouveau saut de puce en avion pour rejoindre la cité de Luang Prabang au Nord Ouest du Laos.

 

Nous arrivons dans cette charmante bourgade, restaurée, calme et raffinée, célèbre pour ses temples. La ville est très touristique mélangeant simples guesthouses et hôtels plus luxueux. Sur place, peu de Laotiens, uniquement des étrangers de toutes nationalités : routards, familles ou visiteurs plus huppés venus profiter de l’ambiance paisible des bords du Mékong. Les restaurants proposent des cours de cuisine, le bon goût est de mise et l’ambiance assez feutrée. De manière plus tranchée, nous sommes ici dans une réserve, voire un parc de loisirs à touristes, probablement très loin de la réalité de vie de ce pays.

Pour conforter cette première impression, nous avons la chance de rencontrer Saly Piper Pillitteri, anglaise installée en France et Présidente d’une ONG portant assistance aux populations Laotiennes "EauLaoSolidarité".

 

Saly nous propose de l’accompagner dans un village à 20 km de Luang Prabang pour donner des ventilateurs à une école d’enfants sourds et muets. Nous grimpons donc dans le tuk-tuk qui nous mène dans cette école assez dénuée où les enfants nous feront vivre un autre moment privilégié de notre voyage. 

 

Le lendemain, nous partons visiter les cascades de Tad Saé. Depuis le début de notre voyage nous avons vu beaucoup de chutes d’eaux, et nous ne nous attendons donc pas à voir cette fois-ci quelque chose d’exceptionnel. Sur place, quelle belle surprise ! Les bassins aux eaux turquoises se succèdent au cœur de la végétation tropicale. Et pour finir, la cascade principale est assez impressionnante. Après une marche/ escalade assez difficile d’une demi-heure, nous atteignons même le sommet de la chute d’eau, les pieds au bord du précipice.

 

Le surlendemain, à l’aube, Carole assiste à la procession rituelle de l’aumône dans les rues de Luang Prabang. Chaque jour, les moines traversent le village, en quête de leur nourriture quotidienne offerte par les habitants agenouillés le long des trottoirs. Un moment spirituel malheureusement une nouvelle fois perturbé par les flashs indiscrets des paparazzis Nippons.

 

Ce même jour, plus haut sur le Mékong, nous irons visiter en bateau les grottes sacrées où trônent des centaines de Bouddha. L’occasion également de faire un stop dans un village sur les rives du fleuve pour gouter notamment à l’alcool de riz local agrémenté de scorpions ou autres serpents ! A noter : notre nouveau bateau tombera lui aussi en panne. Est-ce de bon augure pour notre très proche remontée du Mékong ?

Les soirs à Luang Prabang, nous prenons plaisir à manger dans les ruelles du marché. Des barbecues et buffets géants sont installés, et pour une somme modique c’est le festin sur des tables collectives où nous rencontrons chaque soirée, autour d’une bière « Leo », des voyageurs de toutes nationalités. En bref, beaucoup d’échanges d’expériences et d’aventures qui donnent encore plus envie d'autres découvertes.

 

Notre départ de Luang Prabang se fait par bateau pour rejoindre la Thaïlande. Deux journées sur une jonque locale à remonter le courant du fleuve avec une escale à mi-chemin à Pakbeng. Le voyage se déroule sans encombre, paisiblement, malgré le bruit un peu pénible d’un moteur apparemment fiable cette fois-ci. Du bateau, nous observons les paysages et la vie quotidienne des villageois sur les rives du fleuve : pêcheurs, cultivateurs, orpailleurs…

 

Sur le bateau se mélangent touristes et Laotiens rejoignant leur village isolé. Au rythme de l’eau, après quelques arrêts pour des chargements et déchargements tel un omnibus, notre bateau atteint après 8 heures de navigation notre ville étape. Après une soirée passée au milieu de nulle part sur les bords du fleuve, nous rejoignons une nouvelle embarcation pour une seconde journée sur l’eau jusqu’à la frontière Thaïlandaise. Sur le bateau, nous rencontrons Jérôme et Alexandra en vacances pour trois semaines en Asie avec qui nous passerons la soirée avant de passer la frontière le lendemain matin.

 

Nouvelle traversée du Mékong pour atteindre la Thaïlande et s’en suivent 5 heures de bus, couleur et conduite locales, pour faire étape quelques jours à Chiang Mai. Chiang Mai est la capitale du Nord de la Thaïlande. La ville regorge de touristes et nous croisons d’ailleurs beaucoup de français. Au programme de ces deux jours : visite des temples de la ville, préparation de la suite et fin de notre périple, quelques achats et surtout une balade à dos d’éléphant très attendue.

 

Nous quittons Chiang Mai par avion pour nous diriger vers les plages et la chaleur du sud de la Thaïlande avant notre trop proche retour en France. Après deux heures à bord d’un bateau chargé à bloc tant en passagers qu’en marchandises, nous posons tout d’abord nos valises sur l’île de Koh Lanta. L’île est sympathique, l’ambiance est familiale et reposante. Le soir, nous dînons sur plage avec au menu brochettes et poissons grillés.

Un autre bateau nous amène ensuite sur la célébrissime île de Koh Phi Phi. Il n’y a pas de voiture sur l’île et les déplacements se font à pied à travers le dédale de ruelles étroites coincées entre boutiques, restaurants, guesthouses et bars.

 

La Full Moon approche et l’ambiance est donc à la fête. Les soirs sur la plage, les bars de nuits proposent des spectacles de feu pour attirer les consommateurs pour la grande joie de Thomas. Ici, les boissons alcoolisées à prix modiques sont servies dans des petits sauts de plage pour la plus grande joie de William. Nous passons ainsi une super soirée de bringue à regarder les spectacles, danser et nous réhydrater avec les boissons locales. Suite à cette soirée, un constat déjà testé auparavant : partout dans le monde l’alcool produit les mêmes effets et notamment la gueule de bois du matin.

 

Nous ne pouvions partir de Koh Phi Phi sans voir Maya Bay, fameuse plage du film du même nom. Nous embarquons donc une nouvelle fois dans un bateau pour une sortie à la journée avec au menu plage, bronzette, snorkeling dans des endroits vraiment magiques.

 

Nous quittons Koh Phi Phi pour la station touristique d’Ao Nang, dernière escale de notre aventure familiale. Nous faisons donc le plein de soleil et de chaleur et profitons encore un peu des plages et îles alentours. Nous passons ainsi notre dernière journée sur les petites îles au large d’Ao Nang en compagnie d’Aurélie et son papa Jean-François, français en séjour en Thaïlande rencontrés le matin sur notre bateau. Nous pique-niquons sur la plage d’une petite île baignée d’une eau turquoise, un petit flashback sur nos week-ends pique-nique à l’îlet Carret en Guadeloupe avec la famille Gallet.

 

Après cette belle journée, conclue par un bon restaurant et le lâcher d’un ballon porte-bonheur, nous nous sentons un peu étranges ! Pour l’instant pas de conclusion particulière à apporter, tout simplement la fin d’une étape vers une nouvelle aventure métropolitaine.

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Commentaires: 2
  • #1

    les dudujam (mardi, 14 février 2012 10:40)

    bon tjrs chouette ..mais vous rentrez bientot????bisous enneigés!!

  • #2

    Delphine Alex et les loulous (dimanche, 26 février 2012 12:18)

    Bonjour à vous les amis,

    Magnifique article que vous nous avez offert là!!! Tout ça m'a rappelé de merveilleux souvenirs et j'ai même pu avoir un petit aperçu de très belles scènes auxquelles nous n'avons pas eu la chance d'assister. Merci encore pour cet article et ces magnifiques photos qui vous ressemblent bien. Espérons avoir la chance de vous revoir bientôt, en attendant nous vous espérons tous les 3 en bonne santé et espérons que votre retour se passe bien. Gros bisous à tous les 3! Delphine et ses hommes

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