Notre premier contact avec l’Asie se fera par l’Indonésie, avec l’île de Bali. L’immersion est rapide, immédiate. A la sortie de l’aéroport de Denpasar, l’air est moite, la ville est bruyante et la circulation infernale.

Nous logeons les premiers jours dans la ville de Legian/Kuta. Cette zone très étendue est la plus touristique de l’île. Beaucoup d’Australiens y passent des vacances bon marché, tous torses et tatouages dehors. Le lieu n’est pas charmant, mais il règne une ambiance décontractée de vacances : plage, bar et shopping. Nous n’échapperons pas à l’achat de mauvaises contrefaçons, nécessaire pour renouveler notre garde robe.

Nous sommes en saison des pluies, et concrètement, il pleut à partir de 16h et parfois jusqu’au lendemain. Nous organisons donc nos journées en fonction. Une fois motorisés, nous filons plus au Nord jusqu’à la ville d’Ubud. Celle-ci regorge de guest-houses, de restaurants, de salons de massage et de boutiques raffinées. Nous passerons deux journées sous une pluie battante, propice à la méditation. La mousson a son charme et l’on observe, face aux rizières, calmement, les rituels des offrandes qui rythment la journée des Balinais.

Bali est en effet très majoritairement hindouiste et la pratique religieuse se vit toute la journée sous forme d’offrandes, très souvent des feuilles de palmiers tressées en carré avec au centre fleurs, encens, riz ou petits gâteaux.

Le soir, nous assistons à la représentation d’un des nombreux spectacles de danse et chants traditionnels du coin. Du feu, des costumes chatoyants, des masques, des rixes, Thomas bien qu’un peu impressionné, adore. Pour ce qui est de la musique traditionnelle, nos oreilles de néophytes ont un peu de mal à apprécier la finesse de l’art du « Gamelan ». La sonorité est très aigue et sonne comme un ensemble de… gamelles.

Entre deux rideaux de pluie, nous visitons les temples et rizières alentours, et la Monkey Forest, un morceau de jungle où vivent des macaques, animaux vénérés.

Nous goutons aux excellents plats traditionnels. Passage également obligé dans un salon pour un massage relaxant, comme si l’on en avait besoin. Divin !

Nous poursuivons notre chemin vers le centre de l’île et battons la campagne Balinaise jusqu’aux rizières en terrasses de Jati-Luwih. Malgré le peu de lumière, la beauté des lieux est indiscutable. Tout au long de la route, nous apercevons des paysans qui travaillent dans les champs, l’échine courbée à repiquer les semis ou à labourer avec des bœufs. Quel dur labeur !

Nous continuons en direction de la montagne, au village de Munduk. Sur les conseils de Frenchies rencontrés durant la journée, nous passons la soirée et la nuit dans une chambre d’hôtes tenue par une famille adorable.

Il faut bien avouer que l’on n’ose à peine expliquer les incroyables avantages dont nous disposons dans notre cher pays. Inimaginable pour eux ! Cette halte chez Aditya a été un bonheur, tout simple, avec en prime probablement 2 kilos.

Les routes sont très fréquentées et la conduite chaud chaud ! Entre les scooters, les camions, les voitures, les trous, les poules suicidaires et les chiens galeux, la concentration doit être maximale et le pilotage précis. Thomas a d’ailleurs depuis rebaptisé William en Bastien Loeb ; comprenez Sébastien Loeb : « virage 60 avec nid de poules et poules ! - Ligne droite à fond avec 4 scooters à droite et 2 à gauche ! ».

Nous faisons escale dans la ville d’Amed, côte Est. Thomas et William assistent à un combat de coqs, très prisé ici. Les paris sont lancés, les coqs très excités sont équipés de couteaux aux ergots et comme lors d’un combat de boxe à chaque coup porté, c’est la folie. Un peu trash à leurs yeux, ils s’éclipseront d’ailleurs rapidement.

Le lendemain, nous empruntons une superbe route côtière avec des traversés de villages de pécheurs, de paysans, d’artisans : sculpteurs sur bois, fabricants de parpaings, de tuiles... La route traverse des rigoles géantes, un peu impressionnantes, surtout par temps de pluie. Sur les plages, des centaines de personnes ramassent et calibrent péniblement des galets destinés à l’ornement d’objets de décoration.

Le soir, nous dormons dans le village de Sidemen dans une chambre à la décoration raffinée au milieu des rizières, des palmiers avec vu sur le volcan Batur. Chouette moment ! Durant la journée, nous roulons au milieu des cultures : fleurs, choux, tomates, épinards et toujours des rizières à perte de vue. Le soleil est présent et les étales pour faire sécher le riz sont partout.

Nous terminons par quelques vues sur le volcan Kintamani avant un nouveau stop à Ubud. La région est un lieu d’artisanat très riche : bois, pierre, métal… Les ateliers et les boutiques se comptent par centaines. Sortis des babioles, certaines pièces sont splendides. Une furieuse envie de se faire un container en préparation de notre très et trop proche retour !