L’Australie : sur le papier ce pays-continent nous impressionne déjà par ses mensurations, les distances donnent le vertige.

Nous atterrissons à Brisbane où nous passons 2 journées avant de prendre possession du van dans lequel nous allons rouler, manger, dormir… enfin vivre pendant 2 mois.

Pour l’heure, nous flânons dans Brisbane sous 35° brulants degrés : traversée de la Queen Street, visite du GOMA (musée d’art moderne), bain sur les plages aménagées de South Bank… La ville est hyper clean, l’art est partout sous forme de sculptures, de peintures et photos. Une réflexion bien française : « chez nous, tout serait tagué ! ». Les Australiens seraient donc respectueux des infrastructures. En plus, ils attendent le signal vert pour traverser aux passages pour piétons, même quand il n’y a pas de voitures. C’est vraiment louche ! Ils doivent bien avoir des défauts ces « Aussies », ils descendent quand même des Anglais !

Arrive le jour de la prise en main du van de compétition : 525 000 km au compteur. Nous ignorions jusqu’alors que cela pouvait être possible pour un moteur Toyota. L’extérieur comme l’intérieur sont défraichis, mais on est motivé et en plus on a déjà payé.

Reste à se lancer sur les routes, du coté gauche bien entendu. Quelques frayeurs et mauvaises habitudes européennes les premiers kilomètres, puis petit à petit on s’habitue. La journée se termine sur une « rest area », sorte d’aire de repos où l’on va déplier pour la 1^ère fois notre banquette et tirer nos rideaux vintage.

L’itinéraire est déterminé. Nous longeons la côte au Nord de Brisbane, tranquillement, pour revenir dans 10 jours chercher les Sousous.

Tout au long de la Sunshine Coast, les plages sont agréables mais rien de transcendant. La station balnéaire de Noosa est sans doute la plus remarquable et la plus dynamique. On se fait de belles sessions « vagues », Thomas boit des tasses terribles tant il rit de toutes ses dents ! Le soleil tape fort et nous atteignons notre top « bronzage ». A la tombée de la nuit, nous apercevons quelques wallabies, des chauves-souris géantes, et pour l’instant un unique et taciturne koala.

Aussi, nous commençons à prendre nos marques dans le van et à trouver le bon tempo, le rythme du soleil : réveil vers 7h du mat maxi et coucher au plus tard vers 20 h. De folles journées !

Pour l’instant, peu de rencontres avec les Australiens, certes très serviables mais guère communicatifs. On apprécie toutefois leur incroyable décontraction. Au terme de cette 1^ère quinzaine, nous restons donc sur notre faim et espérons que le meilleur reste à venir, d’autant que Papi et Mamie seront avec nous !

Le lendemain, c’est au tour de Roland et Marie-Claude de récupérer leur van. Leur maison roulante temporaire semble plus en forme que la notre. Première prise de contact avec l’Australie avec une nouvelle visite de Brisbane, cette fois-ci à 5. Thomas est ravi de jouer le rôle du guide pour présenter à son papi et sa mamie les lieux visités il y a une quinzaine de jours : atelier gommette au musée d’art moderne, boules de pétanque géantes, lagon artificiel et premier fast food d’une longue série.

Nous poursuivons vers le Sud en direction de Sydney, en passant par Byron Bay, Myall Lakes ou encore les vignobles de la Hunter Valley.

La pluie reprendra malheureusement vite le dessus dans les Blue Mountains. Aussi, nous commençons à soupçonner Roland d’implorer le ciel pour faire fuir chaleur et soleil, et surtout pour pouvoir arborer son beau couvre-chef.

Point de vue campement, on s’organise : apéro en soirée, barbecue en plein-air, aires de bivouac plus ou moins charmantes, feux de camps, un nuit sur deux dans chaque van pour Thomas… Mais il y a aussi parfois : toilettes sèches colonisées par les mouches, douches crades, routes bruyantes, bruits effrayants de la forêt… Papi et Mamie sont ainsi de vrais backpackers. Pour l’instant le manque en saucissons, baguettes de pain et quiches lorraines ne se fait pas encore sentir. Pourvu que ça dure !

Nous poursuivons sur Sydney avec son emblématique Opéra. Une visite guidée nous apprendra toute la folie de ce projet et la découverte des salles de spectacle sera moment vraiment sympa. Un résumé très court : 14 ans, 103 millions de dollars, et 1 milliers de prouesse d’ingénierie plus tard, apparait cet édifice. Superbe ! Côté « Gossips », nous retenons comme anecdote que seule Sir Queen Elisatabeth empreinte la porte principal de l’opéra en voiture et que récemment le groupe The Cure a exigé le même traitement. Pas très Rock’n Roll ! Il a bien vieillit le Robert Smith.

Nous passons du temps à découvrir cette ville, quartier d’affaires, plages de Mandy, le quartier réhabilité des Rocks, l’observatoire, le port, tour de ferry, Chinatown... Pour Roland et Marie Claude, premier contact avec la « chinese food » : un peu spicy mais ça passe.

Nous longeons ensuite la côte en direction Wollongong avec des vues assez sympathiques sur le pacifique, et en prime une météo enfin favorable. Le Sea Cliff Bridge est spectaculaire et la Grande Pacific Drive vraiment belle.

Puis, nous arrivons sur Melbourne pour deux jours. La ville est en fête : musiciens, Père Noel, animations type galerie Lafayette. L’architecture de la ville est assez étrange, disparate : bâtiments victoriens, église 1800, building de verre et d"acier... un ensemble très baroque ! Nous croisons aussi pour la première fois une population très cosmopolite et métissée. Pour le bonheur de Thomas, nous passerons la seconde journée à visiter le Zoo de Melbourne.

Nous empruntons la très fameuse « Great Ocean Road » : la route Australienne ! Les points de vue sont superbes et la découverte des « 12 apôtres », un belle surprise. Le lendemain, nous profitons du soleil pour nous rendre sur la plage afin de voir du plus prés ces étranges rochers calcaires. L’occasion d’un intermède religion : quel sont les prénoms des 12 disciples ? Même, la bigote Marie Claude sèche sur la question. Notons que William en comptait 13 !

Et voilà que Noël approche à grand pas ! C’est donc atelier décoration des vans : guirlandes, mini sapin et placardage d’affichettes sur les vitres : « Père Noël je suis là - signé Thomas ». Décorés façon « Tonton du Bled », nous continuons la route en direction d’Adélaide avec un arrêt à Robe pour le Réveillon. Bonne pioche, la station est très dynamique : belle plage, piscine et barbecue. Un Noël plutôt atypique !

Le lendemain nous embrassons bien fort Papou et Mamou à l’aéroport. Thomas nous avouera le soir que la journée passée sans eux était « très triste, pire triste  ». Nous doublerons donc la dose en câlins et histoires du soir pour combler le manque.

Notre trio reprend la route en direction des « Grampians » ; on y aperçoit de grandes autruches sauvages ainsi que des tonnes de Kangourous.

S’en suivent trois jours à Warrnambool en bord de mer. Les Australiens sont désormais en vacances d’été : les parcs sont pris d’assaut et sur les BBQ, c’est saucisses et steaks à profusion !

Nous passons le 31 Décembre en compagnie d’Agnès, Aurélien et leur loulou Hugo, français installés depuis 14 mois sur Melbourne. Nous apprécions évidemment de parler Français et de discuter de leur vie d’expatriés. Thomas et Hugo ont un bon feeling, ils ne se quitteront pas de la soirée.

Chaque jour des lieux différents : des villes modernes Brisbane avec des quartiers très animés, des jardins avec végétation tropicale, des piscines ouvertes à tous, des chants de Noël par des choristes dans les rues, tenues très décontractées, shorts très sexy pour les filles. Ce sont nos premiers pas en terre australienne.

Enthousiasmés par Sydney ouvert sur le Pacifique avec son opéra majestueux, on découvre une ville exceptionnelle.

L'Australie c'est aussi la nature avec les Blue Mountains, les vignobles de la Hunter Valley, la région montagneuse des Alpes Australiennes : station de ski modeste un peu notre Chalmazel !

Notre route a souvent suivi la côte Pacifique avec des points de vue inoubliables les falaises des 12 Apotres.

On a cherché les koalas difficiles à trouver, ils dorment beaucoup et au sommet des eucalyptus, quelques walabies et kangourous dans la nature mais plutôt en fin de journée. Des oiseaux multi-colores et leurs chants bruyants, les oiseaux rieurs semblaient se moquer de nous.

Le temps est passé trop vite. Nous avons profité au maximum de notre Thomas qui partageait nos jours et nos nuits "dans le van de papou mamou, un jour sur 2" comme il disait.