Une nuit de squat dans l’aéroport de Papeete et 6 heures de vol plus tard nous atterrissons avec Air Calin à Nouméa. Survol du lagon calédonien au petit matin, plutôt agréable comme prise de contact. Récupération de la voiture de location auprès d’un expatrié Stéphanois, reconnu grâce à son accent Ligéro-calédonien. Ce dernier nous fait d’ailleurs remarquer que « Souvignet », c’est bien un nom de chez nous ! Ah bon ?!

Nous prenons un appartement dans la commune de Mont-Dore à Plum, un petit chez nous pour une semaine. Au programme : remise à niveau du linge, des mails, de l’actualité et préparation de plats « maison ». Un confort bien appréciable ! Thomas a en plus deux nouvelles copines, Olympe et Jade, nos petites voisines.

Un soir, nous partons remplis de patriotisme assister à la finale  de rugby France/Nouvelle Zélande sur la place des Cocotiers à Nouméa, persuadés d’y trouver foule et ambiance.

Eh bien « pas du tout » ! La fête n’est pas très folle, avec un public très partagé entre cousins Néozélandais et mère patrie. Le score final n'incitera pas davantage à prolonger notre très festive soirée.

Halte rapide à l’auberge de jeunesse de Nouméa, un moment douloureux pour nous : nous avons en effet été relégués au dernier étage du bâtiment, espace non festif réservé aux moins jeunes et aux retraités... La dure réalité nous rattrape !

Nous arrivons à Lifou sous la pluie et optons donc pour la réservation d’une chambre d’hôtel. Malheureusement, tout est complet, notre première nuit de camping aux Loyauté s'annonce rude. Ouf, il y a les universelles bâches bleues.

La météo clémente des jours suivants nous permet heureusement de profiter pleinement de cette sympathique île et de planter notre tente dans des coins magiques. Les vraies joies du camping !

Au cours de ces soirées, Thomas est libre comme l’air, multipliant les connaissances, les courses-poursuites et les combats de bâtons avec les enfants du village. En partant, nous sommes ainsi surpris d’entendre plein de gens dire « au revoir Thomas, à bientôt ! ». Lui qui était peut-être un peu timide avant de partir, semble aujourd’hui à l’aise avec tout le monde. De notre côté, ce sera l’occasion de gouter à la cuisine locale et de discuter avec les gens du village ou les rares vacanciers présents.

Après ces quelques jours passés proche du paradis, nous reprenons notre bateau préféré pour 7 heures de navigation, via l'île de Maré, pour retourner sur la Grande-Terre. La mer étant plus agitée, nous comprenons ainsi pourquoi le Bético est ici sympathiquement surnommé le « Vomico ».

Nous prenons à nouveau nos quartiers à Mont-Dore, pour de nouvelles découvertes, mais aussi et surtout pour préparer nos prochaines étapes. Thomas est heureux de retrouver ses copines Jade et Olympe, et nous, le confort d’un bon lit et d’un bon fauteuil. L’Australie s’approche en effet à grands pas avec notamment l’arrivée de Papou et Mamou. Thomas compte désormais les jours.

Pour ce dernier, outre la singularité architecturale du site, ce sera pour nous l’occasion d’en savoir davantage sur la Kanaky, sur le passé mouvementé de ces îles, et notamment les heures sombres d’Ouvéa aujourd’hui portées à l’écran dans le film polémique de Kassovitz « l’Ordre et la Morale ».

En Nouvelle-Calédonie, nous avons fait de nombreuses rencontres, le français facilitant sans aucun doute les échanges. Nous avons ainsi fait la connaissance de familles venues tenter l’aventure Calédonienne, de jeunes cherchant une première expérience professionnelle dans cette île synonyme d’eldorado économique ou encore de voyageurs et touristes qui, comme nous, souhaitaient découvrir cette lointaine contrée française.