On se fait un break (point !) sur « the » spot du North Shore où nous observons les surfeurs à l’œuvre. Même si notre connaissance du surf se situe plus au niveau de Brice de Nice que de Kelly Slater, on apprécie. Très impressionnés, captivés, au point de se faire dérober notre appareil photo sur nos serviettes ; eh oui, le tout neuf ! Vous comprendrez donc pourquoi la première partie de cet article manque d’illustrations photos.

Arrivés à 3h du matin, nous sentons déjà le parfum d’une fleur de tiaré posée sur notre oreille. Les agents de l’aéroport portent des chemises à fleurs, le youkoulélé raisonne dans le terminal : le décor est planté ! Un paréo, du monoï et on file sur Moorea ! Nous partons en effet directement, pour 7 minutes de vol exactement, sur l’île sœur de Tahiti.

Nous déposons nos sacs à dos pour 5 jours dans le faré d’une pension de famille dans la baie de Cook. Notre hôte Francis, militaire à la retraite, nous explique que l’île n’a jamais connu un tel niveau de sécheresse depuis 40 ans et qu’il n’a pas plu depuis près d’un an. Heureusement William est arrivé et s’en suivent 2 jours de flotte ! Merci qui ?

Blague à part, notre découverte de la Polynésie débute à merveille : kayak et snorkeling dans le lagon, dégustation de poisson cru à la tahitienne et premier aperçu de la bienveillance des polynésiens. Et pour clore le tableau, en buvant en fin d’après-midi sur la plage une bière « Hinano » en compagnie de français installés à Tahiti, nous avons la chance de voir un baleineau jouer et sauter au large de la barrière de corail. Promis, notre vision n’est pas du à un abus de bière locale !

William se lance dans une partie de pêche, Thomas saute courageusement du ponton avec les gamins du village et Carole tombe, au rayon fruits et légumes du magasin, sur les yeux bleus de Pierre Cosso (« la Boom ») installé sur l’île avec sa petite famille.

Nous prenons un cours sur la culture des perles, découvrons les anguilles sacrées, les sites archéologiques, les cultures de vanille, profitons du jardin de corail, et encore et toujours du lagon « trop bleu » selon Thomas.

Sur place, le confort de notre faré est spartiate, mais l’accueil de Téa, son épouse et sa fille Heiura nous promet de bons moments : une vraie vie polynésienne. On partage ainsi ensemble d’excellents repas 100% poisson : Thon, Thazard, Dorades, Mahi-mahi…

En compagnie de la famille Nain, présente aussi sur l’île, nous partons pour une journée en bateau à la découverte du lagon. Le programme confectionné par notre guide Samy est le suivant : fabrication de nos assiettes en feuilles de palme, pique-nique barbecue sur un motu désert, puis snorkeling dans le jardin corail et surtout plongée avec les raies mantas et les requins à pointe noire.

Après cette pause magique dans ce monde à part, nous rejoignons l’île de Tahiti pour clore notre séjour polynésien. La ville de Papeete a son charme, et la gentillesse des tahitiens, ici comme ailleurs, reste sans pareil. Nous faisons le tour de l’île en voiture pour rejoindre notamment le trou du souffleur ou encore le site des trois cascades. Malgré les nuages, les panoramas volcaniques sont somptueux.

Enfin, appâtés il y a quelques jours par le spectacle des sauts du baleineau au large de Moorea, nous partons pour une balade de plus de trois heures en bateau à la recherche des baleines à bosses. Malheureusement, la chance ne sera pas avec nous. Elles se font en effet discrètes, et nous n’apercevrons que la nageoire dorsale de deux baleines et quelques souffles à la surface de l’océan. Pour minorer notre déception, et pour le plus grand plaisir de Thomas, une dizaine de dauphins escorteront notre zodiaque lors de notre retour au port. L’honneur est sauf !

Nous quittons la Polynésie avec des images et des senteurs plein la tête. Nous avons rencontré une population issue de métissages multiples, simple, avenante, tolérante… bien loin de notre courte expérience de vie guadeloupéenne. Aussi, nous espérons trouver cette même symbiose entre les populations en Nouvelle Calédonie, prochaine étape de notre voyage.